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Jeudi Saint : le jour de Judas...

Nous sommes aujourd’hui le jeudi de Pâques, le jour de la Cène, le jour de Judas. Mal aimé ce Judas... Si souvent pointé du doigt ! Pourtant indispensable à la Résurrection du Christ. Il fallait que Jésus soit crucifié pour devenir le Christ. Il le savait très bien. Il a dû avoir peur car il était homme. Mais il ne s’est pas enfui, il n’a même pas haï Judas. Il a consenti courageusement à l’œuvre divine qui allait s’accomplir, cette œuvre dont il savait qu’elle allait laisser sur le corps de la terre et dans le coeur des hommes une marque d’Amour indélébile.


Marque qui aujourd’hui s’embrase dans l’intimité de nos êtres déboussolés. Divin Grand Œuvre qui peut s’accomplir aussi en chacun de nous en ces temps de mutation radicale de notre espèce, si nous acceptons de mobiliser notre conscience, notre esprit et notre cœur, avec bonne volonté.


Alors accueillons le Judas en nous, la part de nous qui inévitablement et de si nombreuses fois n’a pas été fidèle au pur Amour que nous sommes en vérité, qui n’a pas été fidèle au Christ qui est notre vraie nature et qui aspire à se manifester à travers nous. Il le fallait ! Après l’oubli, voici venu le temps du souvenir, irrésistible !

C’est en le reconnaissant en nous ce Judas que nous renaissons au Souvenir, en reconnaissant que sous des apparences de forces contraires il nous permet, si nous le choisissons, de nous redresser dans notre verticale, de nous rappeler qui nous sommes vraiment, c’est à dire des êtres spirituels faisant une expérience matérielle. Pas le contraire...


Oui, ce Judas intérieur, reconnaissons-le et bénissons le pour le choix qu’il nous offre de faire à chaque instant : s’identifier à la part instinctuelle et animale de notre être et rester soumis aux engrenages infernaux de la peur, ou bien s’identifier à notre nature divine et toute-puissante, la laisser agir et nous inspirer au mieux avec confiance, mettant ainsi les forces vives de cette personnalité animale à son service.

Là est l’invitation à muter...


La part animale de nous, celle qui a peur de perdre et qui lutte pour sa survie, quelle est-elle ? Sans que nous soyons des brutes sanguinaires elle est pourtant bien là en chacun, se manifestant dans nos peurs de manquer, manquer d’argent, de temps, d’amour, de sécurité, de reconnaissance, la liste est infinie...

Nos histoires humaines, faites d’une alternance de joies et d’expériences douloureuses, ont nourri cette personnalité. Il le fallait ! Mais maintenant que nous sommes adultes, ceux qui dans notre vie, à l’occasion de ce divin jeu de miroirs qu’est l’existence humaine, ont trahi notre amour aveugle et endossé pour nous sans le savoir ce rôle de Judas, remercions-les et laissons-les aller en paix car ils nous permettent de nous redresser aujourd’hui dans la vérité de qui nous sommes, d’exercer notre souveraineté en changeant de regard, en nous hissant au-delà de la dualité, du bien et du mal. Marchons sur terre fermement établis dans ce ciel d’être où l’Amour est la loi qui les abolit toutes. Au-delà de toute religion, soyons les « Christ » que nous sommes !


Au nom de cet Amour infini, prenons notre responsabilité, comme un bon berger prenons soin de nos brebis intérieures égarées, prenons soin des parts de nous qui ont été blessées, pleurons ce qui doit être pleuré, puis sortons enfin des rôles de victime-bourreau-sauveteur, délivrons-nous de nos esclavages en tout genre. Entrons dans une acceptation profonde de tout ce qui est. Accepter profondément et simplement exercer notre conscience à voir, à ressentir à chaque instant ce qui se passe en nous, quoi qu’il arrive, et puis avec foi, humilité et douceur, remettre cela en souriant à cette Source en nous. C’est en nous. En nous ! Pas ailleurs. Cette Source, laissons-la nous guider, nous inspirer, nous nourrir, nous guérir, nous protéger, nous rassembler sur la bonne fréquence. C’est cela le paradis. C’est cela la nouvelle terre. C’est cela le Royaume des Cieux. Faisons-le advenir en nous, et tout le reste suivra. Il est dit dans la Bible : «Cherchez le Royaume des cieux et tout le reste vous sera donné par surcroît.» Voilà notre apprentissage en ces temps inédits : reconnaître notre nature spirituelle, oser lui parler et s’adresser à elle, et avec confiance suivre sa douce voix, peu à peu manifester son Amour dans tous les domaines de notre vie.


Goutte à goutte de Lumière... qui creuse même les roches les plus dures.


Nous sommes des Rois et des Reines.


Au creux de nos éprouvantes alchimies, faisons appel à l’abondance et à la paix de l’Esprit qui palpite en chacun de nous et attend simplement notre appel. Alors allons-y ! Chaque jour trouvons quelques instants pour le rencontrer, l’honorer, ralentissons, apprivoisons ce silence qui est un baume, ouvrons nos sens du dedans. Ayons confiance dans notre capacité à saisir ses inspirations qui n’attendent que notre disponibilité, notre bonne volonté. Ayons le courage d’agir en fonction d’elles. Laissons-nous surprendre et éblouir par la splendeur que nous sommes, tous, laissons-nous surprendre par ce qui est en train d’advenir et dont nul n’a idée... mais qui est Beauté.


Que la Joie sans contraire nous inonde !








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